Voir et vivre la nature au cœur de la ville
En quoi le parc Martin Luther-King se différencie-t-il des autres parcs ?
Le parc Monceau et le square des Batignolles comme tous les parcs du 19e siècle mettent en scène la nature comme un univers clos. Aujourd’hui, les parcs sont ouverts sur la ville. Le parc Martin Luther-King épouse la ville et inversement. On emprunte le parc comme on emprunte une rue. Par ailleurs, le parc contient une grande variété d’essences et de milieux (fossés humides, bassin biotope, prairie) favorable au développement de la biodiversité.
Comment avez-vous pensé ce parc ?
Mon souhait est de donner au citadin la possibilité de pratiquer des activités contemporaines dans un paysage végétal attractif et de vivre la nature par une mise en scène spectaculaire des saisons. Cette idée m’est venue des jardins japonais où les gens se déplacent pour aller voir les cerisiers en fleurs. D’où la plantation de prunus [nom latin des arbres de la famille des cerisiers] au sud. L’été se traduit par une diversité de graminées et des feuillages très découpés pour donner une ombre légère. L’automne par des érables, des chênes et le bois des écorces ; l’hiver par des conifères en bordure du boulevard Berthier.
Quelles sont les autres particularités de ce parc ?
Ce parc est accessible à tous pour des usages divers : promenade, repos, lecture, tai-chi, pique-nique, sport, jeux. Il comprend des espaces avec des ambiances végétales diverses. Le belvédère offre une vue plongeante sur les aires de jeux et un point de vue d’ensemble sur le parc et sur la ville. De là, on peut voir la Tour Eiffel tout en ayant le sentiment d’être dans la nature.
A quoi ressemblera le parc demain ?
La deuxième phase de travaux permettra d’aménager la partie est du parc avec des entrées végétalisées pour faire une « couture » avec les quartiers environnants, de prolonger le parc jusqu’au boulevard Berthier avec le franchissement de la petite ceinture par la réalisation d’un belvédère (lieu de passage et de restauration), et d’offrir des usages aux habitants. A partir de 2017, la troisième phase de travaux se déroulera à l’ouest afin que le parc atteigne toute son amplitude (10 ha).