Le secteur ouest ne pouvait être envisagé que comme un tout
Pourquoi avoir choisi cette méthode de l'atelier collaboratif ?
Ce qui peut sembler évident aujourd'hui ne l'était pas quand nous avons commencé à réfléchir à la méthode. Nous savions que la solution des concours d'architecture par lot n'était pas la bonne, parce qu'elle aurait conduit à des projets figés ne tenant pas forcément compte les uns des autres, ni des contraintes urbaines particulièrement fortes dans ce secteur. Nous voulions au contraire garder la maîtrise de la volumétrie, de l'orientation des bâtiments, et aussi d'un rapport à l'espace public qui n'allait pas forcément de soi et restait en grande partie à inventer. La densité de la ZAC Clichy Batignolles est faible en raison de la présence du parc, mais la densité à la parcelle est proche de 5 sur le secteur ouest, ce qui implique une attention particulière aux questions d'ensoleillement, de percées visuelles ou de porosité. Ce sont là les véritables clés de réussite du projet, avec l’animation commerciale. Nous avons positionné un pôle commercial à chaque extrémité de la rue, reliés par des commerces de pied d'immeuble, dans l'intention de voir un gestionnaire unique, voire un investisseur unique assurer leur gestion. Pour nous le secteur ouest ne pouvait pas être traité comme une succession de lots ou de macro lots mais devait l'être comme un tout.
Comment s'est passée la coopération avec les opérateurs immobiliers ?
La règle du jeu avait bien sûr été annoncée et, autour de la mi-mai, à peine quelques jours après la sélection des opérateurs, nous les avons réunis pour le lancement des appels à candidatures de maîtres d'œuvre. Ce sont eux qui s'en sont chargés. Par la suite, nous avons veillé à ce qu'ils soient systématiquement partie prenante des réunions de l'atelier, car ce sont bien eux les maîtres d'ouvrage. Nous avons été attentifs à ce qu'ils puissent jouer pleinement ce rôle et ne s'en sentent pas dépossédés par le dispositif de l'atelier. Ils ont d'ailleurs très bien relayé nos demandes auprès des maîtrises d'œuvre et certains ont été véritablement moteurs par leurs propositions.
Pourquoi deux phases et quelles sont les prochaines étapes ?
Nous aurions techniquement pu tout lancer en même temps, mais cela aurait été prendre un grand risque que de mettre sur le marché, en 2011, près de 200 000 m2 simultanément, surtout avec une part significative de tertiaire. Nous avons donc préféré le faire en deux temps, sachant que nous pouvions dégager une première phase suffisamment consistante et représentative de l'ensemble. Pour cette première phase, les demandes de permis de construire seront déposées autour d’avril et nous signerons au même moment les promesses synallagmatiques de vente. La deuxième phase est déjà engagée puisque nous avons ouvert la commercialisation des charges foncières en décembre 2012. Le calendrier sera identique, nous devrions sélectionner les opérateurs immobiliers en mai et organiser l'atelier de juin à décembre. Nous n’écartons pas, en fonction des offres, de travailler avec des opérateurs déjà présents sur la 1ère phase, en revanche les équipes de maîtrise d'œuvre seront entièrement nouvelles.